Nov 14, 2024
Kangaroo Mother Care (KMC) | Prematurity
Kangaroo Mother Care: Transforming Newborn Care in Niger
By Dr. Ousmane Mahamane Lamine, Pediatrician at the Maradi Regional Mother and Child Health Center
Introduction
Niger, one of the world’s poorest countries, faces significant developmental challenges. With 81% of its population living in poverty and ranking 189th on the UN Human Development Index, the nation’s healthcare system is under immense strain—especially for mothers and newborns. In regions like Maradi, 45.9% of pregnant women suffer from anemia , increasing the risk of preterm births and low birth weight babies.
Niger’s high fertility rate, averaging 6.64 children per woman†, further burdens the healthcare system. Neonatal mortality rates have risen sharply—from 24 to 45 deaths per 1,000 live births between 2015 and 2021 —with prematurity accounting for 21.5% of these deaths, nearly half occurring in rural areas† .
As one of only two pediatricians at the Regional Mother and Child Health Center (CSME) in Maradi—the sole facility equipped to handle preterm and low birth weight infants in the region—I witness these challenges firsthand. Families often travel long distances, facing financial hardships, to access the care their newborns desperately need.
Becoming an Advocate for Kangaroo Mother Care
I joined the staff at the CSME in Maradi in 2020, one of only seven facilities in Niger offering Kangaroo Mother Care (KMC) services. Serving a population of over 3.8 million people, I quickly realized the immense responsibility we carried in providing specialized care for newborns, especially preterm and low birth weight infants.
Although KMC was already in practice when I arrived, it wasn’t until I received training in Essential Care for Small Babies—a key component of the Helping Babies Survive package, through the USAID-funded Kulawa project led by Save the Children, that I fully understood the method’s life-saving potential.
KMC emphasizes continuous skin-to-skin contact and exclusive breastfeeding, stabilizing preterm and low birth weight infants while empowering mothers in their babies’ care. It also includes close ambulatory follow-up after earlier discharge, supporting families and monitoring infants’ growth and development.
Seeing the remarkable impact of KMC in practice inspired me to push for its institutionalization as standard care at the Maradi CSME.
Personal Stories of Impact
One such example is Amina’s,* a newborn delivered at 32 weeks, weighing just 1,100 grams. Her mother, Mariama,* was initially frightened by how small and fragile her baby seemed. However, with guidance from our nurses, she learned how to practice KMC.
Implementing KMC as a standard practice at the Maradi CSME has led to positive changes not only in the care and outcomes of preterm and low birth weight infants but also on the emotional well-being of mothers and families.
“At first, I was scared because she was so small,” Mariama told us. “But every day I held her, she grew stronger.”
Amina steadily gained weight and was discharged after four weeks, weighing 1,800 grams and continued ambulatory KMC. Today, at 3 months old and weighing 2660 grams, Amina is thriving, showing normal growth and development. Her story highlights the power of Kangaroo Mother Care (KMC) in improving the health of low birth weight and premature infants.
Reduced inpatient costs
A key component of KMC is the support for and encouragement of exclusive breast milk feeding, which offers vital nutrition and immune protection to all infants. Breastfeeding enhances the baby’s growth and development, which not only improves health outcomes but also strengthens the mother-infant bond.
KMC improves survival in small babies compared to standard incubator care. By promoting skin-to-skin contact and breastfeeding, KMC reduces dependency on expensive equipment and lowers overall healthcare costs. Families benefit from shorter hospital stays and reduced medical expenses, while healthcare facilities experience decreased resource consumption and less strain on limited infrastructure. Additionally, the reduction in hospital-acquired infections due to earlier discharge and home-based care further contributes to cost savings and better health outcomes.
Expanding KMC and the Future of KMC in Niger
The USAID Kulawa Project has worked to decentralize KMC to nine district hospitals and three integrated health centers in the regions of Maradi and Zinder, bringing care closer to families, reducing barriers to access, and contributing to the sustainability of KMC in Niger.
I call upon healthcare leaders, policymakers, and partners to invest in integrating KMC into the national health policies, by allocating funding, and supporting implementation, to help extend the lifesaving benefits of KMC to more families across Niger.
† Institut National de la Statistique (INS) and ICF International. (2021). Enquête Démographique et de Santé au Niger 2021 [Niger Demographic and Health Survey 2021]. Niamey, Niger, and Rockville, Maryland, USA: INS and ICF International.
* Name changed
This article was written for World Prematurity Day to highlight the impact of Kangaroo Mother Care (KMC) in improving health outcomes for low birthweight newborns in Maradi, Niger.
This blog is made possible by the generous support of the American people through the United States Agency for International Development (USAID) under the terms of Cooperative Agreement No. 72068520CA00005. The contents are the responsibility of Save the Children and do not necessarily reflect the views of USAID or the United States Government.
Soins maternels kangourous : transformer les soins aux nouveau-nés au Niger
Par le Dr Ousmane Mahamane Lamine, Pédiatre au Centre de Santé de la Mère et de l’Enfant (CSME) de Maradi
Introduction
Le Niger, l’un des pays les plus pauvres du monde fait face à des défis de développements significatifs. Avec 81 % de sa population vivant dans la pauvreté et classé 189ᵉ sur l’Indice de Développement Humain des Nations Unies, le système de santé du pays est soumis à une immense pression—surtout pour les mères et les nouveau-nés. Dans certaines régions du pays comme à Maradi, 45,9 % des femmes enceintes souffrent d’anémie , augmentant le risque de naissances prématurées et de bébés de faible poids.
Le taux de fécondité élevé du Niger, en moyenne 6,64 enfants par femme†, alourdit davantage le système de santé. Les taux de mortalité néonatale ont fortement augmenté passant de 24 à 45 décès pour 1 000 naissances vivantes entre 2015 et 2021—la prématurité représentant 21,5 % de ces décès, près de la moitié se produit dans des zones rurales comme dans le cas de la région de Maradi†.
Etant l’un des deux seuls pédiatres du CSME à Maradi—le seul établissement équipé pour prendre en charge les nouveau-nés prématurés et de faible poids de naissance —je suis témoin de ces défis de première main. Les familles parcourent souvent de longues distances, faisant face à des difficultés financières, pour accéder aux soins dont leurs nouveau-nés ont désespérément besoin.
Devenir un défenseur de la Méthode Mère Kangourou
J’ai rejoins le personnel du CSME à Maradi en 2020, l’un des sept seuls établissements au Niger qui offre des services de Méthode Mère Kangourou (SMK). Servant une population de plus de 3,8 millions de personnes, j’ai rapidement réalisé l’immense responsabilité que nous avions de fournir des soins spécialisés aux nouveau-nés, en particulier aux prématurés et de ceux de faible poids de naissance.
Bien que la SMK était déjà pratiquée à mon arrivée, ce n’est que lorsque j’ai reçu une formation sur les Soins Essentiels aux Petits Bébés—un élément clé du programme “Aider les Bébés à Survivre” à travers le projet Kulawa de USAID et Save the Children—que j’ai pleinement compris le potentiel salvateur de la méthode. La SMK met l’accent sur le contact peau à peau continu et l’allaitement maternel exclusif, stabilisant les nouveau-nés prématurés et de faible poids de naissance tout en responsabilisant les mères dans les soins de leurs bébés. Elle inclut également un suivi ambulatoire étroit après une sortie des soins, soutenant les familles et surveillant la croissance et le développement des nourrissons.
Voir l’impact remarquable de la SMK en pratique, cela m’a inspiré à plaider pour son institutionnalisation en tant que soin standard au CSME.
Histoires personnelles d’impact
La mise en œuvre des SMK en tant que pratique standard au CSME de Maradi a conduit à des changements positifs, non seulement dans les soins et amélioration de la santé des nouveau-nés prématurés et de faible poids de naissance, mais également dans l’impact profond sur le bien-être émotionnel des mères et des familles.
L’histoire d’Amina* en est un exemple. Née à 32 semaines avec un poids de seulement 1 100 grammes, sa mère, Mariama*, était au départ effrayé par la petite taille et la fragilité de son bébé. Cependant, avec les conseils de nos infirmières, elle a appris à pratiquer les SMK.
« Au début, j’avais peur parce qu’elle était si petite, » nous a confié Mariama. « Mais chaque jour où je la tenais, elle devenait plus forte. »
Amina a pris du poids de manière constante et a pu quitter l’hôpital après quatre semaines, pesant 1 800 grammes, en continuant les SMK en ambulatoire. Aujourd’hui, âgée de 3 mois et pesant 2 660 grammes, Amina s’épanouit, montrant une croissance et un développement normaux. Son histoire met en lumière le pouvoir des Soins Mère Kangourou (SMK) pour améliorer la santé des nourrissons de faible poids de naissance et prématurés.
Réduction des coûts d’hospitalisation
Un élément clé des SMK est le soutien et l’encouragement à l’allaitement exclusif au sein, qui offre une nutrition essentielle et une protection immunitaire à tous les nourrissons. L’allaitement maternel favorise la croissance et le développement du bébé, ce qui améliore non seulement les résultats de santé, mais renforce également le lien mère-enfant.
Les SMK augmentent la survie des petits bébés par rapport aux soins en incubateur standard. En promouvant le contact peau à peau et l’allaitement, les SMK réduisent la dépendance à un équipement coûteux et diminuent les coûts de santé globaux. Les familles bénéficient de séjours hospitaliers plus courts et de dépenses médicales réduites, tandis que les établissements de santé voient une diminution de la consommation de ressources et de la pression sur des infrastructures limitées. De plus, la réduction des infections nosocomiales grâce à des sorties plus précoces et à des soins à domicile contribue davantage aux économies et à de meilleurs résultats de santé.
Expansion de la SMK et l’avenir de la SMK au Niger
Le projet USAID Kulawa a travaillé à décentraliser les SMK vers douze hôpitaux de district et trois CSME dans les régions de Maradi, Tillabéri et de Zinder, rapprochant ainsi les soins des familles, réduisant les barrières d’accès et contribuant à la pérennité des SMK au Niger. J’invite les responsables de la santé, les décideurs politiques et les partenaires à investir dans l’intégration des SMK dans les politiques nationales de santé, en allouant des fonds et en soutenant leur mise en œuvre, afin d’étendre les bénéfices vitaux des SMK à davantage de familles à travers le Niger.
† Institut National de la Statistique (INS) and ICF International. (2021). Enquête Démographique et de Santé au Niger 2021 [Niger Demographic and Health Survey 2021]. Niamey, Niger, and Rockville, Maryland, USA: INS and ICF International.
* Nom changé
Cet article a été rédigé à l’occasion de la Journée mondiale de la prématurité pour mettre en lumière l’impact des Soins Mère Kangourou (SMK) dans l’amélioration des résultats de santé des nouveau-nés de faible poids de naissance à Maradi, Niger.
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